Pourquoi un Français, ancien organiste au service du culte et homme d’affaires devenu prêtre plie-t-il bagage et quitte-t-il le centre de Londres pour venir s’enraciner à Montréal ? En peu de mots, il le fait pour la Cathédrale Christ Church. Pour une réponse plus élaborée, poursuivez votre lecture ! Le très révérend Bertrand Olivier est devenu le nouveau doyen de notre cathédrale le 8 février dernier. Le 4 février, il prêchait son dernier sermon à All Hallows-by-the-Tower, son ancienne paroisse, puis s’envolait vers Montréal, où dès son atterrissage, il partait sur les chapeaux de roues avec toute l’agilité et l’endurance du marathonien qu’il est. Pas que ce fut une décision hâtive. Membre actif de sa communauté et marié à Paul, qui occupe un bon emploi à Londres, le Doyen Olivier était très heureux à All Hallows. Mais il a grandi en France et ne s’est joint à l’Église anglicane que plus tard, devenant prêtre en Angleterre. « Mon cheminement spirituel s’est réalisé entièrement en anglais. Je me sentais appelé à parachever l’amalgame de mes deux parcours de vie, et Montréal est un bon endroit pour le faire. »

Venir s’installer à Montréal offrait l’occasion de travailler dans une ville bilingue et au sein d’une église possédant de plus en plus de paroissiens bilingues. « Je m’intéresse aussi à l’expérience nord-américaine. J’étais impliqué dans le jumelage de All Hallows avec une paroisse de New York. Je voulais me remplir les yeux de nouveaux paysages et m’imprégner de l’esprit volontariste. Montréal me semblait le croisement idéal entre Paris, Londres et New York. »
Recréer son ministère au sein d’une nouvelle culture

« Je me réjouis à l’idée d’apprendre une nouvelle culture », explique Bertrand, qui a vécu et travaillé dans plusieurs pays. «Ça me stimule. Je me sens poussé à rafraîchir, à recréer mon ministère. »
Cependant, le facteur d’attraction principal était le décanat de la Cathédrale Christ Church. Ce qui a attiré Bertrand c’est la diversité de la congrégation de la Cathédrale, laquelle est composée d’enfants, de jeunes adultes, de familles, et d’aînés. Ses initiatives en justice sociale, son caractère inclusif, sa liturgie et sa riche tradition musicale ont aussi fait bonne impression : « Je veux poursuivre ce travail et en apprendre davantage sur comment on s’y prend ici. »